
Saint-Cyprien est une commune située dans le département des Pyrénées-Orientales dans l’extrême sud de la France. Sa localisation en bord de mer lui confère son caractère balnéaire, avec un port de plaisance important, et de longues plages de sable, attirant des touristes tout au long de l’année. Ses habitants et ses visiteurs y apprécient la douceur de vivre qui émane d’elle.
La ville est entourée de paysages variés, mêlant les plaines côtières aux reliefs des Pyrénées qui se dessinent en arrière-plan. Sa proximité avec la frontière espagnole et d’autres sites remarquables des Pyrénées-Orientales, comme les villes de Perpignan et Collioure, en fait un point stratégique pour découvrir la région. Saint-Cyprien est accessible facilement par la route via plusieurs axes départementaux et se situe à une quinzaine de kilomètres de Perpignan, qui offre des connexions ferroviaires et aériennes.
Belle, accueillante, apaisante… Saint-Cyprien est une station d’exception, authentique et moderne, calme et dynamique, où les longues plages de sable coexistent avec des espaces verts nombreux et spacieux, dont le seul (magnifique) jardin botanique du département labellisé “Jardin remarquable”.
Une ville qui privilégie les mobilités douces et la pratique d’activités sportives et de bien-être grâce à des équipements performants. Une destination culturelle et festive, théâtre chaque année de très beaux événements.
Bref, une destination où il fait merveilleusement bon vivre et s’épanouir… que l’on soit jeune ou moins jeune, actif ou non, sportif ou non… et où tout est fait pour préserver le cadre et la qualité de vie, dans le respect de l’environnement.




Une commune entre terre, mer… et culture
Saint-Cyprien, située dans le département des Pyrénées-Orientales, possède une histoire riche et fascinante, marquée par une évolution singulière : de village médiéval à station balnéaire dynamique, en passant par un haut lieu de culture. Aujourd’hui, elle séduit autant par ses plages que par son port de plaisance – l’un des plus vastes de la côte méditerranéenne française – et sa vie culturelle et festive intense.
Les origines et le Moyen Âge
L’histoire de Saint-Cyprien remonte à l’époque médiévale, avec la construction de la première chapelle à Villerase, un hameau de la commune, dès 904.
Sous l’influence des Templiers et d’Arnaud de Villeneuve au XIIe siècle, Saint-Cyprien se développe autour de structures religieuses, reflet de l’importance du spirituel dans les communautés rurales de l’époque.
Au XIIIe siècle, le village compte environ 350 habitants, vivant essentiellement d’agriculture et d’élevage. En 1385, une nouvelle église voit le jour, confirmant l’ancrage religieux du territoire.
Du développement au XVIIIe siècle à l’époque contemporaine
Au XVIIIe siècle, l’ancienne église romane est remplacée par une nouvelle, marquant une nouvelle étape dans la structuration du village.
Le port, déjà actif depuis le Moyen Âge, joue un rôle économique clé, notamment pour la pêche et les échanges commerciaux.
L’essor démographique et le développement moderne
À partir de 1962, Saint-Cyprien connaît une véritable transformation, passant de village rural à station balnéaire en plein essor. En 2021, la commune comptait près de 11 400 habitants, contre moins de 3 000 à la fin des années 1960. Elle devient un pôle touristique majeur de la côte catalane, alliant patrimoine, qualité de vie et attractivité.
La mission Racine : la naissance d’une station balnéaire
Le 24 octobre 1967, le président Charles de Gaulle survole le littoral du Languedoc-Roussillon dans le cadre de la Mission Racine, un ambitieux projet d’aménagement du territoire visant à démocratiser le tourisme.
Saint-Cyprien fait partie des six stations balnéaires créées entre 1963 et 1983. Ce plan transforme profondément la commune, qui se dote de nouvelles infrastructures touristiques, de logements adaptés, et devient accessible grâce à des axes routiers modernisés, comme l’autoroute A9.
Une ville marquée par la culture : l’héritage de François Desnoyer
Dans les années 1960, le peintre François Desnoyer, figure majeure de l’art figuratif du XXe siècle, tombe amoureux de Saint-Cyprien. Séduit par la lumière, la mer et la quiétude des lieux, il s’y installe et y crée un atelier. Il contribue activement à faire rayonner la commune sur la scène artistique.
À sa mort, il lègue à la ville une partie de ses œuvres et de sa collection personnelle, donnant naissance aux Collections de Saint-Cyprien – François Desnoyer, aujourd’hui un espace culturel de référence. Ce lieu perpétue son engagement en faveur de la création artistique et accueille régulièrement des expositions d’art contemporain.
Une ville rythmée par ses événements
Saint-Cyprien ne vit pas que de son passé ou de ses plages : elle vibre aussi tout au long de l’année au rythme de nombreux événements. Parmi eux, la Festa Major, la fête patronale de la commune, se distingue comme un moment fort du calendrier. Organisée chaque mi-septembre, elle réunit habitants et visiteurs autour de trois jours de festivités populaires : marché de terroir, concerts, animations catalanes, spectacles et traditions locales des différents terroirs, dans une ambiance conviviale et festive.
Un héritage vivant, entre tradition et modernité
Saint-Cyprien incarne aujourd’hui une réussite territoriale unique, où le patrimoine historique, l’engagement artistique et la vitalité touristique se conjuguent harmonieusement. De ses origines médiévales à la modernité insufflée par la Mission Racine et les artistes qui l’ont aimée, la commune continue d’écrire son histoire, entre terre, mer… et culture.

En janvier 1939, 500 000 Espagnols fuient la guerre civile de leur pays pour un exil forcé : la Retirada. Les exilés arrivent en France où ils seront accueillis dans des camps de concentration dans des conditions extrêmement difficiles. Plusieurs milliers d’entre eux n’y résisteront pas et mourront dans les camps et hôpitaux français.
939… A partir du 28 janvier, jusqu’aux environs du 13 février 1939, une vague de près de 500 000 républicains espagnols, civils, militaires et volontaires des Brigades internationales, envahissent le département des Pyrénées Orientales. Les autorités françaises, prises de court et réticentes à accueillir les réfugiés espagnols, mettent en place des camps de concentration sur le littoral. Dès les premiers jours de février, est ouvert le camp d’Argelès-sur-Mer puis, peu après, celui de Saint-Cyprien, et enfin, plus au nord, celui du Barcarès. Les trois camps du littoral présentent les mêmes caractéristiques : plusieurs hectares de sable et de lande bordés par la mer à l’est et fermés par des barbelés sur les trois autres côtés. Les premières semaines, les internés y vivent à même le sable, sans abris, sans toilettes et sans eau potable.
LE CAMP D’INTERNEMENT DE SAINT-CYPRIEN
Le camp de Saint-Cyprien est implanté aux abords de la mer. Il est délimité au sud par un marécage formé par la rencontre du canal de Saint-Cyprien et de la mer méditerranée, à l’ouest par des barbelés. Au nord, il borde l’Aygal, jusqu’aux abords de l’étang. Il n’occupe pas seulement la plage, mais aussi la lande située en arrière des dunes. Le choix du site est sans doute motivé par l’absence d’habitations sur cet emplacement et à son éloignement de tout important foyer de population. 1939 – A partir du 28 janvier et jusqu’aux environs du 13 février 1939, une vague de près de 500 000 républicains espagnols, civils, militaires et volontaires des Brigades Internationales envahissent le département des Pyrénées-Orientales. Les autorités françaises, prises de court et réticentes à accueillir les réfugiés espagnols, mettent en place des camps de réfugiés sur le littoral.
LES CONDITIONS DE VIE DU CAMP
Les premières semaines, les hommes dorment à même le sable ou la terre, sans baraquement pour s’abriter. Les décès sont réguliers en raison du manque d’hygiène et des difficultés d’approvisionnement en eau potable et en nourriture. Les conditions de surveillance sont drastiques et assurées par les troupes militaires, tirailleurs sénégalais, spahis ou garde républicaine mobile. Humiliés par cet accueil et les conditions de vie qu’ils subissent durant leurs premiers mois en France, les réfugiés tentent d’améliorer leur quotidien dans les centres d’hébergement et dans les camps. En comptant parfois sur l’aide d’organisations internationales de soutien aux réfugiés espagnols, ils organisent différentes activités afin de ne pas sombrer dans la folie et la dépression. Jeux de cartes, parties d’échecs, rencontres sportives, cours scolaires de tous niveaux, rédaction de journaux ou de bulletins, conférences improvisées et discussions politiques constituent l’emploi du temps de la majorité des réfugiés. Même dans le sud de la France, l’hiver est froid. Pour accueillir les premiers réfugiés, il n’y a aucun abri, aucun aménagement. Le camp fonctionne d’une façon autonome, avec ses propres règles, celles de l’armée. C’est un camp d’internement où des hommes et des femmes sont retenus et surveillés par des militaires qui organisent avec leurs moyens et comme ils peuvent, la survie des internés.